Un Berlin sans voiture
Nombreux sont ceux qui considéreront que cette proposition n’est rien de plus qu’une chimère – en particulier certains amis berlinois qui se plaignent régulièrement de la situation actuelle des vélos – mais quoi qu’il en soit, il s’agit d’un plan audacieux et magnifique.
L’objectif serait de limiter les voitures dans la zone du Ring-bahn, une énorme ligne circulaire de train à l’intérieur des limites de la ville. Cette zone est plus grande que Manhattan. Si le plan réussit, ce serait la plus grande zone sans voiture de toutes les villes du monde.
Bien sûr, comme pour la plupart de ces plans, « sans voiture » signifie en réalité « moins de voitures ».
Des permis spéciaux seraient accordés aux véhicules d’urgence, aux camions à ordures, aux taxis, aux véhicules commerciaux et de livraison (bien que de nombreuses livraisons à Berlin se fassent déjà à vélo) et aux résidents à mobilité réduite qui dépendent de la voiture. D’autres pourraient utiliser une voiture, grâce à un programme d’autopartage, jusqu’à 12 fois par an pour faire des courses plus longues. Mais la plupart des gens, la plupart du temps, se déplaceraient à pied, à vélo ou en transports en commun.
En avril 2021, le groupe a commencé à recueillir des signatures, atteignant 50,000, un nombre suffisant pour que le Sénat de Berlin considère l’idée.
Les villes ont rapidement dû changer la façon dont les rues étaient utilisées pendant les périodes de quarantaine lors de la pandémie. Plusieurs de ces stratégies ont si bien fonctionné qu’elles ont été adoptées de façon permanente. Certes, des mesures rapides peuvent être prises à nouveau et amener les options disponibles à un niveau qui incite davantage de citoyens à les utiliser.
« Si nous voulons avoir une ville respectueuse de l’environnement avec un regard tourné vers l’avenir, qui offre un air moins pollué et plus d’espaces habitables pour ses citoyens, une ville respectueuse du climat et accessible à tous, non seulement aux automobilistes, alors on doit agir rapidement, » dit-il. « Il faut créer ces conditions de manière proactive plutôt qu’éventuellement. » […] « Ma plus grande leçon tirée de Berlin, et de l’Europe en général sur les États-Unis, c’est qu’ils ont réalisé que ce n’est pas une révolution vers les véhicules électriques, mais vers la suppression des véhicules en général. »