Mobilité universelle de base
Vous avez probablement entendu parler du revenu universel de base (chaque citoyen reçoit une somme minimum d’argent chaque mois, indépendamment de sa situation professionnelle ou de ses revenus). Mais avez-vous entendu parler de la mobilité de base universelle? Comme de nombreux programmes pilotes de revenu universel, ce n’est pas vraiment universel, mais c’est néanmoins une proposition intrigante: si le gouvernement fournit une allocation pour la mobilité, quel genre de changement cela apporte-t-il à la vie des personnes ayant des revenus limités?
À Oakland, jusqu’à 500 résidents recevront dans le courant du mois des cartes de débit prépayées d’une valeur de 300 dollars pour des services de transport en commun et de mobilité partagée. Pittsburgh prévoit de lancer une cohorte test de 50 personnes au printemps. Los Angeles prépare un programme similaire financé par une subvention et situé dans le sud de la ville.
À Bakersfield, les participants recevront des abonnements gratuits aux bus locaux et cinq trajets gratuits par jour pour les vélos et scooters électriques partagés. Les participants seront recrutés par le Dream Center, le centre de ressources du comté de Kern pour les jeunes en famille d’accueil, dont beaucoup sont sans abri.
Les quartiers à faibles revenus sont souvent privés de certains accès, y compris celui à la mobilité, et ce dans beaucoup de villes américaines. Un abonnement gratuit pour des lignes de bus aux horaires en pointillés, ou des trajets en scooter électrique sans borne à proximité, n’auront que peu d’impact, et cela sans compter qu’il faille traverser des zones où les voitures sont prioritaires.
« Cela peut avoir un impact sur leur budget, et aura probablement de bonnes répercussions, mais les programmes qui ne prennent pas en compte l’importante place de l’automobile dans le quotidien des citoyens – y compris les personnes aux revenus faibles – passent à côté de l’essentiel. »
Et pourtant, quand chaque dollar compte, tous les coups de pouce sont bons à prendre. La sécurité de savoir que l’on peut se déplacer en ville et l’augmentation de la fiabilité des trajets quotidiens devraient certainement faire la différence pour les personnes participant à ces programmes. Les résultats sont à suivre de près.