La ville idéale
Quelle serait votre ville idéale ? Il y a probablement autant de réponses que de personnes, mais il y a aussi beaucoup de points communs. L’équipe de SPACE10, le laboratoire d’innovation d’IKEA, a écrit un livre sur le sujet, intitulé à juste titre The Ideal City. Le lien précédent renvoie à une interview de designboom avec Simon Caspersen du laboratoire, que je développe ci-dessous. Vous pouvez également en savoir plus sur le livre sur leur site web.
Pour commencer, citons intégralement la vision du laboratoire pour une ville idéale, vous trouverez certainement des points communs avec la Fab City.
1. Ressources. Une ville devrait idéalement être autosuffisante et circulaire, ce qui signifie qu’elle est à la fois écologiquement et économiquement durable; 2. Accessible: une ville accessible est construite pour la diversité, l’inclusion et l’égalité, tout en fournissant un logement abordable pour tous dans des quartiers mixtes; 3. Partagée: une ville partagée encourage un sens de la communauté, de la collaboration et de l’unité, des communautés de cohabitation à la mobilité partagée; 4. Sûre: une ville résiliente face au changement climatique, une ville qui améliore notre santé et assure la sécurité de tous – pas seulement de la majorité ou de quelques privilégiés – tout en mettant l’accent sur la prévention de la criminalité et la réhabilitation; 5. Désirable: une ville désirable est une ville où il est agréable de vivre. Elle est conçue à l’échelle humaine et tout est accessible en 15 minutes à pied. C’est une ville qui encourage le côté ludique de l’être humain en favorisant la curiosité, l’émerveillement et la découverte. Elle nourrit une vie publique dynamique, avec un accès à la culture, à l’art et aux activités, ainsi que des espaces publics attrayants pour la relaxation, le bien-être et l’apprentissage.
Au cours de la discussion, ils évoquent certains des projets préférés de M. Caspersen, regroupés sous le titre de « projets participatifs réalisés par des citoyens engagés qui ont été à l’origine du changement qu’ils souhaitaient voir dans leur environnement urbain et n’ont pas attendu que des architectes, des urbanistes, des promoteurs ou des politiciens le fassent à leur place », puis des projets qui « montrent que les changements positifs et durables ne nécessitent pas de gros budgets qui ne pourraient se produire que dans des États-providence privilégiés ». Le dernier projet présenté est celui de Yasmeen Lari, qui a développé des structures à faible émission de carbone et à faible coût, capables de résister aux tremblements de terre et aux inondations, avec des résultats impressionnants.
Fournir les connaissances techniques et la formation nécessaires pour que les gens prennent leur vie en main et construisent des structures résilientes et préparées aux fréquentes intempéries. À ce jour, plus de 45 000 abris verts ont été construits grâce à l’action de Lari, ce qui fait de son travail le plus grand programme d’abris sans carbone au monde.
Il convient de noter que, comme la plupart des meilleures initiatives, ils sont conscients que les projets présentés dans le livre ne sont pas des solutions globales, mais plutôt des exemples locaux pour inspirer les autres, des solutions qui peuvent s’inspirer les unes des autres, mais qui doivent être pensées et créées localement. Des idées globales, une production locale.
Les villes sont des écosystèmes complexes qu’il convient d’aborder au cas par cas. Il n’existe pas de solution unique pour les villes, ni de boîte à outils ou de trousse à outils capable de résoudre la multitude de défis auxquels les villes sont confrontées aujourd’hui. […]
Ce livre est un exemple holistique de projets du monde entier qui peuvent inspirer les architectes, les concepteurs, les urbanistes, les créateurs de lieux, les communautés et d’autres personnes pour un avenir urbain meilleur, grâce à un idéalisme commun et non à une formule commune. […]
Comme dans de nombreux articles et entretiens prospectifs de ces derniers mois, ils abordent ensuite certaines des leçons que les gens ont pu tirer de la pandémie et la manière dont elles pourraient s’appliquer à l’évolution de nos villes.
Nous devons appliquer les enseignements tirés de la pandémie à nos autres défis urgents : protéger et préserver l’environnement naturel, lutter contre des inégalités profondément ancrées et créer des lieux de vie ouverts, désirables et sûrs pour tous. […]
Selon nous, le covid-19 n’a pas entraîné de nouveaux besoins en matière d’urbanisme, mais a accéléré des besoins qui existaient déjà — qu’il s’agisse de rendre les villes plus conviviales pour les piétons et les cyclistes, d’améliorer les espaces publics ou de garantir que le travail, les soins de santé, l’éducation et d’autres activités puissent être accessibles à moins de 15 minutes de marche du domicile. [C’est moi qui souligne]