La Fab City est, bien sûr, bien plus que la technologie dans la ville. Il s’agit d’une vision prospective du paysage urbain qui crée et produit localement, tout en collaborant à l’échelle mondiale. Cela dit, il n’est pas surprenant que la technologie occupe une grande place dans cette vision et qu’elle chevauche également les visions plus « classiques » de l’urbanisme et de l’architecture.

Le directeur fondateur du nouveau programme de technologie urbaine de l’Université du Michigan, Bryan Boyer, a co-créé un programme pour aborder cette nouvelle intersection. Dans une entrevue récente, nous avons parlé de l’importance croissante de la technologie dans les villes, les données, l’architecture, le design, les boucles de rétroaction, les généralistes et le futur. Voici quelques extraits de notre conversation.

Étudiants hybrides :

Ce que j’espère pour nos étudiants, c’est qu’ils ne savent pas qu’il y a une différence. Ils ne savent pas que l’on peut travailler dans des environnements urbains sans utiliser d’outils informatiques, et ils ne savent pas qu’on peut travailler sur la computation sans penser aux conséquences urbaines.

La ville comme outil pour faire évoluer la façon dont nous prenons soin les uns des autres :

Dans notre perspective de la technologie urbaine, nous ne nous soucions pas de la technologie en soi, mais nous reconnaissons que la technologie a toujours été la façon dont nous adaptons nos activités humaines. C’est notamment une façon d’adapter les soins que donnons aux autres. Comment maintenir un niveau élevé d’intérêt pour nos familles, nos voisins et nos cohabitants tout en réfléchissant à la manière dont nous pouvons encore fonctionner à grande échelle ?

Les données et les boucles de rétroaction pour apprendre et faire évoluer les initiatives :

Il est impossible d’apprendre à mieux faire les choses sans boucles de rétroaction reliant les hypothèses et l’action aux résultats afin d’avoir une idée de ce qui a fonctionné ou pas. La possibilité de nouvelles boucles de rétroaction est ce qui m’intéresse le plus dans le contexte de l’augmentation des données dans les villes.

L’exploration de l’espace intermédiaire entre le gouvernement et les entrepreneurs :

Pour moi, ce genre d’espace intermédiaire reste la prochaine frontière, le prochain domaine sur lequel il faut se concentrer davantage. C’est une façon de procéder à une expérimentation réfléchie tout en ayant une réelle conversation sur ce qu’une expérimentation pourrait concevoir différemment.