Déplacements équitables à vélo électrique
C’est encore le début de l’année, mais voici mon premier coup de coeur de 2022 que j’ai découvert à travers un article écrit pour The Verge. Le Equitable Commute Project à New York a été créé pour aider les communautés défavorisées qui font face à des trajets particulièrement longs. Ces distances créent des obstacles à l’emploi et nuisent au bien-être général. Le projet offre des remises sur les flottes et cible la sensibilisation, le financement et l’éducation. L’aspect le plus avant-gardiste du programme est peut-être le développement de la main-d’œuvre pour « équiper les New-Yorkais qui font face à des obstacles à l’emploi pour des emplois dans l’industrie de la micromobilité, qui devrait atteindre un marché de 300 à 500 milliards de dollars d’ici 2030 ». Et cette initiative n’existe pas qu’à New York !
Partout au pays, des groupes communautaires sollicitent l’aide des entreprises de vélos électriques et cherchent à obtenir du financement gouvernemental pour inciter davantage de personnes à se déplacer à vélo. Des villes comme Portland, Denver et Buffalo lancent des projets pilotes qui explorent les moyens de subventionner les achats de vélos électriques pour les familles à faible revenu ou de collecter suffisamment de vélos pour lancer des services de micromobilité partagée. Mais l’objectif n’est pas seulement d’avoir plus de gens sur les vélos électriques : il s’agit également de réduire les émissions de gaz d’échappement et de sauver la planète.
Ce point a été noté plusieurs fois au cours des dernières années, mais cela vaut la peine de le répéter : les vélos électriques ne sont pas populaires parce que les gens veulent faire moins d’effort. Ils sont populaires car ils permettent de parcourir des trajets plus longs en moins de temps et avec moins d’effort. Même avec l’aide de la batterie et du moteur, les études indiquent qu’en moyenne, les cyclistes de vélo électriques font plus d’exercice.
L’étude a interrogé des milliers de participants pour déterminer le temps qu’ils passaient à faire du vélo chaque semaine et les distances qu’ils parcouraient. Il s’est avéré que les cyclistes électriques ont fini par dépasser légèrement les cyclistes à pédales en termes d’exercice hebdomadaire. Les auteurs de l’étude attribuent cela en grande partie au temps que les utilisateurs de vélos électriques passent sur leurs vélos et aux trajets plus longs effectués par vélo électrique.
Il y a deux autres points qui méritent d’être notés au sujet du « Equitable Commute Project ». Premièrement, bien qu’il existe des subventions pour acheter des vélos électriques dans de nombreuses villes, le projet veut fournir un financement plus simple qui prend effet dès l’achat et non plus tard. Deuxièmement, à titre d’exemple d’utilisation intelligente de données, ils travaillent avec la Tandon School of Engineering de NYU pour analyser la façon dont les vélos sont utilisés.
Lors du trajet, des capteurs collectent des données sur la vitesse, l’accélération, la distance et le parcours, ainsi que la proximité des voitures et des camions sur la route. L’objectif est d’en savoir plus sur la façon dont les gens utilisent les vélos électriques et de produire des études sur la sécurité, l’équité de genre en cyclisme et l’urbanisme.
Les données sont à partager avec « des agences, des chercheurs, des cyclistes… ces données peuvent être utiles à tout le monde ».