Les bâtiments en paille ne sont pas nouveaux, mais parfois, revisiter d’anciennes solutions peut offrir des options utiles. Dans cet article sur la construction de murs efficaces avec des déchets agricoles, ArchDaily nous donne un bel aperçu d’un tel retour en arrière et montre comment « les bâtiments en paille peuvent être durables, confortables et, surtout, solides et résistants. »

Les tiges [des restes de blé, de riz ou d’orge] peuvent être compactées en balles rectangulaires, qui peuvent être empilées et utilisées comme matériaux de remplissage ou même comme murs autoportants, selon une technique connue sous le nom de style « Nebraska », largement utilisée au XIXe siècle dans les plaines de cet État américain. Alors que les balles de champ peuvent supporter environ 900 kg par mètre linéaire, les blocs de haute densité du même matériau, compactés par des machines, sont conçus pour supporter jusqu’à près de 6000 kg/m.

Cela dit, la paille est le plus souvent utilisée à des fins d’étanchéité ou d’isolation en combinaison avec des matériaux de construction plus courants comme le bois ou l’acier.

Parce que c’est un matériau formé principalement d’air, la paille offre une excellente isolation thermique dans la construction. On estime qu’une maison en bottes de paille bien construite permet d’économiser près de 75 % des coûts de chauffage et de climatisation.

Étant donné que deux problèmes importants liés à la construction de murs en bottes de paille sont l’humidité et la moisissure, les fondations doivent être surélevées d’au moins 20 cm par rapport au sol, et les avant-toits doivent être relativement grands pour que les murs soient bien protégés.

Étant 100% biodégradables, lorsque les bâtiments en paille deviennent obsolètes et doivent être démolis, leurs murs peuvent se décomposer dans le sol sans problème majeur. Mais comme tout matériau de construction, la paille ne sera vraiment durable que si elle est disponible localement.

C’est l’une des conclusions auxquelles les différents projets d’exploration de la durabilité reviennent régulièrement : durable est souvent synonyme de local. Les concepts et les matériaux qui semblent « verts » ne le sont que si l’on tient compte de leurs autres impacts (comme le transport).