Un nombre croissant de villes tentent d’évoluer de jungles bétonnés à forêts urbaines, mais peu d’entre elles connaissent la réussite que leurs citoyens peuvent espérer. Dans ce court article, des auteurs pour la revue Nature’s Urban sustainability proposent un diagnostic des capacités d’exécution de projets internationaux axés sur la nature. En gros, « bien qu’elles soient ambitieuses et bien intentionnées, les villes disposent rarement de toutes les compétences et capacités requises pour réussir leurs plans ».

La mise en œuvre de projets de verdissement urbain implique souvent la récupération d’espaces routiers, l’acquisition de propriétés privées ou le remplacement d’arbres et de plantes qui ont du mal à s’établir. Il s’agit de difficultés initiales normales, mais elles peuvent conduire à qualifier les projets d' »échecs » lorsque les organisations n’ont pas une attitude saine face au risque.

Si les villes sont différentes, elles sont toutefois confrontées à des défis similaires. Pour les projets de ce type, beaucoup souffrent de trois grands problèmes: 

• le manque de personnel, 
• l’absence de processus clairs pour la mise en œuvre effective de l’écologisation, 
• et une culture organisationnelle peu encline à prendre des risques et qui repousse les nouveautés.

Comme l’ont compris de nombreux chargé.es de projet dans les villes et dans toute grande organisation, trouver une personne à haut potentiel directif peut faire toute la différence entre bonnes intentions et bons résultats.

La résolution de ces problèmes dépend en grande partie de l’implication des dirigeants exécutifs et politiques ayant du poids pour affecter des ressources, rationaliser les processus et moderniser les attitudes face au risque. Ce ne sera pas facile à vendre: ces réformes organisationnelles complexes ne sont pas aussi amusantes que donner un discours audacieux ou couper des rubans rouges.

Photo: le ruisseau Cheonggyecheon, au cœur de Séoul, qui était autrefois une grande autoroute. Shutterstock