Aujourd’hui, et ce n’est pas la première fois sur ce blog, nous nous rendons à Amsterdam. Cette fois-ci pour le travail innovant de Thijs Turèl, qui dirige le Responsible Sensing Lab et gère le programme Responsible Urban Digitization à l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions.

Que ce soit dans les villes intelligentes avec des caméras et des algorithmes, ou dans des applications plus larges de l’intelligence artificielle, c’est un défi répété de comprendre ce qui est observé, ce qui est calculé, et comment les décisions sont prises. Turèl utilise des « provokotypes », des prototypes qui sont « conçus pour montrer à l’utilisateur comment une IA pourrait se comporter, puis expliquer pourquoi elle a pris la ou les décisions qu’elle a prises ». Le premier exemple de ce type est une station de recharge.

La rapidité de la recharge peut dépendre de la quantité d’énergie renouvelable disponible, des trajets prévus, de la profession du propriétaire de la voiture, etc. En expliquant le fonctionnement de ces éléments, les Néerlandais espèrent éviter que les gens soient frustrés lorsque, par exemple, la voiture de leur voisin est complètement chargée et que la leur ne l’est pas.

La semaine dernière, j’ai écrit sur les choix que nous faisons en matière d’infrastructure et sur la manière dont ils peuvent faire progresser la société que nous souhaitons. De même, comme l’affirme Stacey Higginbotham dans son billet, au-delà de la vie privée et de la compréhension de la technologie qui nous entoure, « essayer de rendre les décisions politiques transparentes nous aide à aligner nos objectifs avoués pour la société avec des résultats réels. »

Une partie de cet alignement avec la société peut également provenir des valeurs que nous intégrons dans nos décisions. Comme le mentionne Thijs Turèl, la plupart du temps, les décisions sont fondées sur l’efficacité et le coût, parfois sur peu d’autres critères, y compris pour les villes dites intelligentes. L’intégration de nos valeurs dans nos décisions doit faire partie du processus.

C’est en partie pour cette raison que le laboratoire de captation éthique a été créé au début de l’année, afin de s’assurer qu’à mesure que la technologie est déployée à Amsterdam, la ville peut également utiliser une conception basée sur des valeurs au lieu de choisir simplement l’option la moins onéreuse ou la plus facile. [C’est moi qui souligne]